Le poulpe prolétaire

Publié le par Jean-Marc Baholet

Au grenier
- parc des nuits blanchies à chaud -
L'enclume du forgeron
les vers à vif
martelés en rafale
 
Appareillent les papillons
tête-de-loup
Les désirs en fuite
selon l'angle de l'écliptique terrestre
 
Si je vis je souffle
mes serpents jetés au fouet des faces
 
A perte de vue
les oursins pianotent les couleurs
les courants amnésiques
des entailles phosphorescentes
 
Essoufflée la figure ruisselante
d'algues brisées
l'attente au feu central
fléau amer
 
Sur l'agenda des marées
j'ai inscrit les nocturnes fondations
la migration des cétacés
album d'enfance
 
Plongez
mes compagnons
scaphandriers de l'infini en pièces détachées
vers les gouffres vacants
 
La joie délivre le poulpe prolétaire

Texte de Jean-Marc Baholet

Publié dans Poésie

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B
Merci beaucoup à vous camarade,Je suis partisan d'un élitisme du vers ( verre)bien rempli d'alcool pas trop frelatépour imbiber les rêveset aussi la gorgeah ah ahà bientôtJean-Marc
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J
toujours superbe, entre enfance dérobée et métaphysique à portée<br /> des esprits simples. Des compositions insolites qui parlent immédiatement aux chasseurs de merveilleux. Un vrai poète, pour qui sait lire, et que seuls les sots traiteront d'élitiste. <br /> Salut au tanguero.<br /> Jean
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A
bonjour !<br /> c'est très tentaculaire comme poésie ! ah ah ah<br /> arielle
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