Le poulpe prolétaire
Au grenier
- parc des nuits blanchies à chaud -
L'enclume du forgeron
les vers à vif
martelés en rafale
Appareillent les papillons
tête-de-loup
Les désirs en fuite
selon l'angle de l'écliptique terrestre
Si je vis je souffle
mes serpents jetés au fouet des faces
A perte de vue
les oursins pianotent les couleurs
les courants amnésiques
des entailles phosphorescentes
Essoufflée la figure ruisselante
d'algues brisées
l'attente au feu central
fléau amer
Sur l'agenda des marées
j'ai inscrit les nocturnes fondations
la migration des cétacés
album d'enfance
Plongez
mes compagnons
scaphandriers de l'infini en pièces détachées
vers les gouffres vacants
La joie délivre le poulpe prolétaire
Texte de Jean-Marc Baholet