Matin de mai
J’ai marché longtemps sur les traces du citadin perdu à la rencontre rieuse improbable d’une inconnue à l’angélique allure
Place des Vosges curieux balai des pigeons tantôt sauvages tantôt familiers et le vent soulevant un sable fatigué sous l’incessante foulée des promeneurs
J’ai marché encore dans le silence des quartiers muets à l’écoute secrète d’une confidence le sifflement des courants d’air exhale un chant de vie jusqu’à mes oreilles
Jardin des Tuileries le temps d’une pause dans l’anonymat d’un matin de mai regards croisés qui se défont fondu-enchaîné d’un bref instant andante du quotidien
Jean-Philippe AIZIER